La rubrique “4 questions à” continue et cette fois-ci, c’est Paul Adam, vice-président du secteur Accès au haut-niveau, qui est mis en lumière.
Dans une dizaine de jours se déroulera la nouvelle édition des championnats de France Jeunes. À cette occasion, la ligue a souhaite interrogé le vice-président pour en savoir davantage notamment sur le mode de qualification des franciliens et les moyens affectés par la ligue pour avoir la plus importante délégation de France présente sur cet événement d’ampleur.
Bonjour Paul, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer le rôle que vous occupez à ce jour ?
Après plusieurs mandats électifs successifs voire simultanés, depuis 1983 (président de club, secrétaire général puis vice-président du comité 93 sous la présidence de Jacques Fifils, secrétaire général de la LIFB sous la présidence d’Hélène Bussolino, président du comité 95, membre du conseil d’administration de la FFBaD), j’ai été élu au CA de la LIFB en 2012 pour prendre la vice-présidence du secteur Accès au haut-niveau que j’occupe depuis cette époque. J’ai été également, en parallèle, membre du CROS d’Île-de-France de 2013 à 2021 (dont j’occupe toujours le rôle de membre de la commission haut-niveau.
Fin mai prochain se déroulent les championnats de France Jeunes. Pouvez-vous nous expliquer le mode de qualification des franciliens pour cet événement d’ampleur ?
Comme c’est le cas depuis plusieurs saisons, la qualification s’obtient par trois moyens différents et complémentaires, pour chacun des trois tableaux de chaque catégorie d’âge :
- le classement (sauf pour les juniors) du circuit élite jeunes (CEJ),
- la victoire en championnat régional Jeunes,
- le classement permanent par points (CCP).
C’est via le CEJ (et son antichambre, le circuit interrégional jeunes) que la LIFB obtient généralement le plus grand nombre de qualifiés ; c’est en effet ce tournoi qui est le plus révélateur du niveau réel de performance des meilleurs jeunes français.
La délégation d’Île-de-France est l’une des plus importantes sur cette compétition (voire la plus importante). Quels moyens sont affectés par la ligue pour qu’autant de jeunes soient engagés ?
La délégation d’Île-de-France est en effet la plus importante, ne serait-ce que par le nombre de licenciés (environ 18% des licenciés de la FFBaD). Cependant le mode de qualification, avec la présence de tous les champions régionaux métropolitains et ultramarins, déséquilibre la proportion de qualifiés au détriment de la LIFB ; on peut noter à ce sujet que nombre de qualifiés via ce biais, dans la plupart des régions, sont très mal classés au CPP et n’auraient pu se qualifier autrement (en général, ils ne disputent que le premier tour qualificatif des championnats de France, sans aller plus loin). Ainsi, les franciliens ne représentent qu’à peine 13% des participants aux championnats, alors qu’au stade des quarts de finale, ils sont déjà plus de 20% des qualifiés !
Nous nous sommes déplacés plusieurs fois aux championnats de France jeunes en délégation LIFB mais de plus en plus, les comités et clubs (qui inscrivent leurs joueurs directement et non la LIFB, de par le règlement) se déplacent eux-mêmes, souvent avec les parents. Par exemple, cette année, alors que 61 franciliens sont inscrits, seuls 5 jeunes se déplacent avec la LIFB (les frais de transport, de restauration et d’hébergement sont refacturés au centime près, afin de ne pas créer de déséquilibre avec les autres participants). La présence de la LIFB est assurée par des élus (dont notre président, Hugo Anest, et Valérie Contoz, en charge de la logistique) mais aussi par l’ensemble de nos cadres techniques (Hervé Goulin, Clément Gillot, Fabrice Bernabé et Michel Taalba), qui assurent une veille, tant pour observer les joueurs en situation que pour assurer des coachings, en cas de besoin.
À noter, pour être complet, que l’essentiel des participants franciliens sont soit membres du pôle espoirs soit (s’agissant de ceux faisant partie de la pré-filière, i.e. les Benjamins et les Minimes 1ere année) s’entraînent dans des clubs Avenir ou Tremplin, lesquels bénéficient d’un soutien financier de la LIFB, dans le cadre de notre politique de structuration.
Quelles sont vos perspectives pour le secteur sur les années à venir ? Avez-vous des objectifs ciblés ?
Après ces nombreuses saisons qui ont permis d’établir un état des lieux (alors que les performances des jeunes de la région ne nous semblaient pas être au niveau espéré, du moins en proportion), la LIFB a mis en place un certain nombre d’évolutions qui nous ont permis d’atteindre une réussite optimale en 2021 (31% des médailles et 35% des titres). Nous avons bien conscience qu’il s’agit de quelque chose d’exceptionnel mais souhaiterions en moyenne glissante sur 5 ans être autour de 25% des médailles en championnats de France jeunes, ce qui serait déjà nettement supérieur à notre seule représentativité numérique.
Ceci dit, les France Jeunes ne sont pas le seul objectif du secteur, loin de là ! Notre raison d’être est avant tout de contribuer à l’alimentation de l’élite française, en permettant à nos meilleurs éléments d’accéder en pôle France (Relève et Insep), à partir de la détection initiale effectuée par les clubs et comités, en passant par l’identification (dans le cadre du Dispositif Avenir Fédéral) et les regroupements réguliers sous la responsabilité de la LIFB, et jusqu’à la participation aux épreuves nationales majeures et des tournois internationaux soigneusement choisis, lesquels permettent à la FFBaD de les sélectionner sur des épreuves de référence (6 nations, 8 nations, championnats d’Europe U15, U17 et U19, championnats du monde juniors, etc.).