La ligue lance son tout nouveau rendez-vous dédié à la mise en lumière d’acteurs incontournables de la ligue Île-de-France de badminton. Pour cette première interview, c’est le nouveau responsable de la commission ligue des officiels techniques (CLOT) et bénévole, Guillaume Le Pennec, qui a bien voulu répondre à nos questions.
Bonjour Guillaume, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Bonjour, je m’appelle Guillaume Le Pennec. J’ai 34 ans, enfin 35 dans moins de trois mois et donc bientôt vétéran ! Je vis à Chelles en Seine-et-Marne depuis toujours et à présent, j’y travaille également. Je suis professeur d’histoire-géographie dans un des lycées de la commune et passionné de badminton depuis l’adolescence. Ma compagne, Violette Allary, est également juge-arbitre et élue du comité départemental de Seine-Saint-Denis. Nous nous sommes d’ailleurs rencontrés en organisant un tournoi de badminton en 2018. J’en étais le juge-arbitre et elle, l’organisatrice.
Depuis combien de temps êtes-vous dans le monde du badminton francilien ? Quel(s) rôles y occupez-vous ?
J’ai découvert le badminton en cours de sport à l’école primaire à Chelles en 1996 ou 1997. Je me souviens que j’avais particulièrement apprécié taper dans le volant ! En classe de 5e, je me suis logiquement inscrit à l’A.S. badminton du collège qui venait d’être créée. En 2001, le professeur de sport qui s’en occupait m’a indiqué qu’il existait un club à Chelles (77) et que celui-ci accueillait désormais des jeunes. J’ai tout de suite voulu m’y inscrire. Au contact de Julien Héricourt et de Mickaël Delille, alors étudiants en STAPS et encadrants des jeunes à Chelles, je me suis rapidement plu au COCEP. Dans les années qui ont suivi, j’ai rejoint les adultes, puis suis devenu capitaine d’une équipe masculine et j’ai encadré à mon tour les jeunes du club. En 2008, j’ai participé aux côtés d’Alexis Roig à la création du club des Volants de Lagny-sur-Marne.
Dans ce club nouvellement créé, je m’occupe pendant deux ans des entraînements des jeunes (en co-animation avec Alexis) et des adultes. Les années qui ont suivi, j’ai pas mal bourlingué dans divers clubs seine-et-marnais au gré des rencontres que je faisais. J’en ai profité pour me former comme encadrant : le diplôme d’animateur (équivalent de l’AB1), le module technique (éq. du MODEF) et le diplôme d’initiateur jeunes (éq. de l’AB2J). Alors que j’étais très impliqué comme encadrant, j’ai appris que le comité départemental de Seine-et-Marne avait besoin que de nouveaux bénévoles s’investissent dans la commission compétitions jeunes afin de permettre la perpétuation du circuit départemental. C’est alors que je me suis formé comme organisateur de compétitions (2012).
Cette année-là, je découvre un nouveau degré d’implication dans le badminton en intégrant le comité départemental de Seine-et-Marne. Je m’implique dans la commission compétitions jeunes aux côtés de Didier Cornichon et d’Harold Ganci. Je deviens responsable de deux commissions (la commission compétitions adultes et la commission d’arbitrage). J’y fais également une rencontre déterminante, celle de Gilles Viollette, le président du comité qui complète ma formation de GEO tout en me donnant envie de me diriger vers l’arbitrage et le juge-arbitrage d’autant plus que le département manque cruellement d’officiels techniques. En 2013, je me forme donc à l’arbitrage et l’année suivante, au juge-arbitrage. Tout en acquérant mes premiers grades, j’obtiens de bons résultats en qualité de responsable arbitrage du département. On double notre effectif d’arbitres et on forme une petite dizaine de juges-arbitres stagiaires (tous n’iront pas au bout de leur formation malheureusement). Je commence à dispenser des formations en qualité d’adjoint de Gilles.
En 2015, je succède à Laurence Campfort comme responsable de la CLOT (CRA à l’époque). Pendant un an et demi, je gère les destinées de l’arbitrage francilien. Une courte expérience mais intense, d’autant qu’à cette époque aucun salarié à la LIFB n’est attaché aux travaux de la CLOT. Tout reposait sur l’activité des bénévoles et principalement sur les épaules du responsable de la commission. J’ai quitté la CLOT à l’été 2016 et n’ai pas voulu me représenter sur l’olympiade suivante (2016-2020). Depuis lors, j’officie régulièrement en polo noir d’arbitre ou en polo rouge de juge-arbitre dans l’ensemble de l’Île-de-France.
Vous êtes désormais le nouveau responsable de la CLOT. Pour quelle(s) raison(s) y avoir postulé?
On ne peut pas véritablement dire que j’ai postulé à ce poste ! En tant qu’ancien titulaire de cette responsabilité, je savais trop bien les difficultés de ce rôle et je n’étais pas certain de vouloir reprendre du service ! Depuis plusieurs saisons, ce poste connaît une instabilité chronique et cela me faisait un peu peur. Néanmoins, cela me dérangeait que les officiels techniques franciliens n’aient plus de responsable pour les représenter. La CLOT est restée vacante plusieurs mois durant. J’ai donc décidé de prendre mes responsabilités et de d’accepter la charge que Hugo Anest, le président de la ligue, me proposait au mois de février dernier. Désormais, je suis ravi d’être à la tête d’une équipe de bénévoles engagés et dynamiques.
Quels sont vos objectifs actuels et futurs en tant que responsable de cette commission ?
La CLOT a fonctionné au ralenti sans responsable à sa tête durant l’essentiel de la saison 2021/2022. A court terme, nous avons paré au plus pressé en réorganisant le calendrier des actions de la CLOT et en mettant à jour les désignations des OT sur les compétitions de la ligue. L’autre grand chantier de cette fin de saison est de retisser des liens étroits avec les responsables des commissions des comités (CCOT). La CLOT ne peut pas tout faire à elle seule, une collaboration est nécessaire avec les responsables départementaux.
Au cours de l’été, nous allons formaliser, bénévoles de la CLOT et responsables départementaux, un projet cohérent pour l’arbitrage francilien pour le reste de l’olympiade. Il s’agira de retrouver le nombre d’arbitres et de juges-arbitres que notre région comptait avant la crise sanitaire. En effet, le nombre de nos officiels techniques (OT) a connu un étiage important au cours de cette période alors même que les actions de formation ne pouvaient pas avoir lieu. Dans le même temps, nous poursuivrons l’accompagnement de nos OT déjà formés afin de les aider à monter en compétence. La CLOT doit aussi former de nombreux juges de ligne dans la perspective des compétitions de très haut niveau que la région va accueillir sur son territoire jusqu’en 2025 (phase finale du TOP 12 en 2023 à Elancourt, JO et JOP en 2024 puis les championnats du monde l’année suivante). On ne doit pas oublier les jeunes arbitres que la CFOT a indiqué vouloir relancer lors du séminaire CFOT/CLOT de septembre 2021. Bref, c’est un vaste chantier qui nous attend. Mais je suis confiant, je sais que je peux compter sur une équipe hors pair !